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Préparer son sol pour réussir sa plantation.

A l’arrivée de l’automne il est temps de penser aux plantations de l’hiver à venir. Après avoir identifié le meilleur emplacement pour votre fruitier en tenant compte des différentes contraintes et besoins de chaque essence, vous pouvez vous lancer dans la préparation concrète de votre terrain.

J’entends déjà les plus sceptiques d’entre vous : « Arf ! Un arbre c’est pas compliqué : tu creuses, tu plantes, tu r’bouches ! » Alors oui, dit ainsi cela semble bête mais il y a tout de même quelques détails qui font la différence alors on vous explique et vous ferez ensuite un choix éclairé et déciderez si cette étape est nécessaire.

Tout d’abord, il faut savoir qu’un arbre pour s’implanter, être en bonne santé, croître puis fructifier doit pouvoir étendre son système racinaire. Celui-ci est proportionnel au volume aérien. Dans un sol très compact, les racines ne parviendront pas à se développer et le fruitier peut rapidement se trouver à l’étroit dans un trou aux parois impénétrables à l’instar d’un pot.

Il est recommandé de travailler son sol en amont de la plantation quand celui-ci est particulièrement tassé. Il peut l’être pour plusieurs raisons : parce qu’il n’a jamais été travaillé, parce que des engins de chantier ou des véhicules ont circulé dessus ou simplement que le taux d’argile est très élevé et qu’avec l’effet de la pluie le terre s’est resserrée.

Pourquoi préparer votre sol dès septembre / octobre alors que vous ne planterez pas avant novembre, décembre voire même en début d’année prochaine ? Tout simplement parce que la terre n’est pas toujours prête à accueillir un arbre avec un volume racinaire conséquent et que certains types de terre ont besoin d’un petit coup de pouce pour favoriser la reprise. C’est au début de l’automne, lorsque les premières précipitations ont détendu un peu la terre que cette étape intervient.

Pour reconnaître un sol tassé vous pouvez soit essayer de creuser et vous aller rapidement prendre conscience de la dureté du sol ou bien, observer les plantes bio indicatrices présentes sur le terrain. La présence de rumex, de carotte sauvage, de vergette du Canada ou encore de chardon, indiquent que le sol est tassé et nécessite une action avant plantation.

Pour préparer quelques trous, les outils de jardin classiques suffiront. Munissez-vous d’une pelle, d’une pioche et d’un peu d’huile de coude. Si vous envisagez de planter beaucoup d’arbres, nous vous recommandons de prévoir une mini-pelle. Ainsi vous peinerez moins et les trous seront bien fait et de taille adéquate.

1re étape : Délimitez la zone à creuser.

Commencez par retirer la pelouse en grattant simplement la surface de la terre. Prévoyez un trou de 60 cm x 60 cm minimum pour un scion ou une quenouille et 80 cm x 80 cm minimum pour un sujet en demi-tige. Plus le trou est grand mieux c’est, alors si vous avez la force et le courage creusez un mètre x un mètre.

2e étape : Creusez la terre en surface et mettez la terre de côté.

La partie physique débute : à l’aide d’une pioche, cassez la surface de la terre sur environ 20 cm de profondeur. A l’aide d’une pelle placez cette terre de surface sur le côté de votre trou.

3e étape : Recommencez à creuser en profondeur et retirez la terre du fond.

Après avoir retiré la terre de surface, ameublissez la terre de profondeur, souvent plus compacte. A l’aide d’une pelle faites un deuxième tas pour ne pas mélanger la terre de surface avec celle du fond.

La terre de surface est généralement plus fine, plus grumeleuse et légère que celle du fond qui peut présenter de grosses mottes denses et incassables à la main.

4e étape : Décompactez la terre du fond du trou.

A l’aide d’une barre à mine, fendez la terre, cassez la dernière croute dure sans retirer de matière. Cela permettra aux futures racines de trouver un chemin en profondeur plus facilement et à l’eau de s’écouler plus rapidement.

5e étape : Rebouchez le trou.

Replacez la terre de fond en profondeur en cassant au maximum les plus grosses mottes. Finissez par remettre la terre de surface sur le dessus. Il est important de respecter l’ordre des couches car c’est en surface que la terre est fertile. Grace à l’oxygène, les micro-organismes et autres bactéries dégradent le carbone et apportent les nutriments nécessaires au développement des végétaux.

Le trou forme ainsi une petite butte. C’est normal car la matière décompactée prend plus de place. Ne cherchez surtout à pas tasser cette « bosse », vous gâcheriez tout votre travail. La pluie, la circulation de l’air, les phases de gel et de dégel vont faire mûrir la terre pour achever cette préparation.

Au moment de la plantation vous n’aurez qu’à pelleter la terre et la répartir en deux tas comme précédemment. La terre sera meuble et légère, propice au développement des racines.

Il est inutile d’ajouter du compost ou du fumier lors de cette préparation. Le but est de faciliter le développement des futures racines en travaillant la structure du sol mais tout apport de matière organique serait pur gaspillage. La terre sera de nouveau mélangée lors de la plantation. Vous pourrez apporter des nutriments lors de la plantation, en positionnant votre amendement en surface comme nous vous l’expliquons dans cette vidéo.

Vous l’aurez compris, la préparation du sol peut parfois s’avérer physique et demande un effort. Il existe une méthode plus douce. Afin de travailler votre terrain avant plantation, vous pouvez aussi semer des plantes qui effectueront le travail de décompaction à votre place. La luzerne par exemple, le tournesol ou encore le radis chinois sont des plantes dont les racines et les pivots vont littéralement fendre la terre, créant ainsi des passages que suivront les racines de vos futurs fruitiers. Attention, cette étape nécessite d’anticiper vos futures plantations d’arbres au moins deux ans à l’avance le temps de mettre en place ces cultures puis de les retirer.

Luzerne en fleur

Adeptes de la plantation imprévue, pas de stress ! Gardez toujours un espace prêt, au cas où vous auriez un coup de coeur chez votre pépiniériste préféré. Nous avons toujours une petite place pour un fruitier alors chaque automne préparez un ou plusieurs trous pour parer à toute éventualité.

Pour plus de détails nous vous avons concocté un petit tuto que voici :

Bonne séance de sport à tous et n’oubliez pas d’être malins, à défaut d’anticipation, un bon repas et quelques amis rendent la tâche tout à fait agréable !