Engrais raisonné pour fruitiers en pleine santé.

Actu novembre 2024

L’automne est la saison idéale pour penser à amender vos végétaux. Pour vous guider toujours mieux dans la culture de vos arbres fruitiers, nous vous proposons une vidéo sur ce sujet. Le but n’est pas d’entrer dans les détails mais au contraire de vulgariser cette pratique et de la rendre accessible à tous.

La fertilisation en 3 points essentiels :

Utiliser des engrais naturels plus doux pour le végétal : Exit les petites billes d’azote, vos fruitiers n’ont pas besoin de chimie pour pousser ! Revenez aux pratiques plus accessibles, moins onéreuses et sans danger pour vous et la planète. Chacun possède aujourd’hui un composteur, c’est une source de vie et d’énergie incroyable pour vos arbres.

Votre bois de taille, les branches qui peuvent casser lors de tempêtes… ne jetez rien ! Lavoisier nous l’a dit il y a 235 ans, tout se transforme. Vos « déchets » n’en sont pas, le bois en se décomposant fera un formidable paillage puis au cours de sa transformation par les bactéries et les champignons, deviendra un engrais naturel riche et complet.

Les éleveurs peuvent aussi vous donner ou vous vendre à petit prix, un peu de fumier. Laissez-le murir quelques mois avant de le disposer au pieds de vos arbres. Là encore on utilise une technique ancestrale qui fonctionne parfaitement, pourquoi aller chercher plus loin ? Soyez prudent tout de même car le fumier bien que naturel, est très riche en d’azote ce qui peut être violent pour vos plants. N’en mettez que de toutes petites quantités.

Apporter en quantité raisonnable : Le mieux est l’ennemi du bien. Cet adage s’applique parfaitement à la fertilisation. On pense souvent qu’en mettant un peu plus de fumier ou de compost à son pied, notre arbre sera plus fort, ou donnera plus de fruits… c’est pourtant tout le contraire. Un arbre qui pousse trop modifie son taux de sucre ce qui le rend terriblement appétant pour de nombreux ravageurs, à commencer par les pucerons. De plus, un arbre très poussant produit du bois au détriment du fruit. Il est donc nécessaire de se raisonner sur la quantité et ne faire qu’un seul apport par an.

Nourrir ses arbres au bon moment, au bon endroit : Tout d’abord tous les arbres n’ont pas besoin d’être amendés. Un arbre très vigoureux ne produit pas ou peu de fruits, de fait, si vous le faites pousser davantage, sa fructification s’en trouvera pénalisée. Un arbre adulte, en pleine santé, bien implanté, que vous éclaircissez et qui donne des fruits tous les ans en quantité raisonnable par rapport à sa taille, n’a pas lui non plus besoin d’être supplémenté.

L’apport d’engrais a son intérêt pour un arbre fraichement planté qui n’aura pas encore la capacité de se nourrir seul, ou bien un arbre qui aurait énormément produit et que cela aurait affaiblit voire dont les branches auraient cassées sous le poids des fruits. Un plant fébrile que vous aurez sauvé de la maladie pourrait aussi avoir besoin d’un petit coup de pouce ou bien encore si vous savez vos sols très pauvres alors la fertilisation fait sens.

Dans tous les cas c’est en automne qu’il faut agir. Les matières organiques auront le temps de se dégrader et de « travailler » durant tout l’hiver. Les champignons, les bactéries, cette fameuse vie du sol dont nous vous parlons tant, celle elle qui va oeuvrée l’hiver durant pou apporter au printemps la force nécessaire à vos végétaux pour partir du bon pied.

Enfin que ce soit du compost, du fumier ou du bois décomposé, les apports se font en surface. Il est contre productif d’enfouir de plus de 5 cm vos amendements. Les racines qu’utilisent votre arbre pour se nourrir sont en surface, inutile de prendre le risque d’abimer le système racinaire en place pour lui apporter les nutriments, la nature est bien faite. L’eau, les vers et les bactéries vont acheminer naturellement la nourriture à l’endroit exact où vos plants les captent.

Pour l’engrais comme pour le reste, nous ne le répèterons jamais assez : faites preuve de bon sens et tout vous semblera logique. Partez toujours du fait que vos arbres sont des êtres vivants. On remarque bien souvent que ce qui vous semble évident pour le monde animal, l’est beaucoup moins pour le végétal et pourtant il y a de très nombreuses corrélations entre ces deux mondes.