Cloque du pêcher : la comprendre pour mieux lutter.
Actu mars 2025
Reconnaître la cloque du pêcher
La cloque du pêcher est une maladie bien connue des jardiniers. Facilement identifiable, elle s’attaque aux jeunes feuilles de l’année. Vers le mois d’avril, quand les feuilles sont bien développées elles s’enroulent sur elles-mêmes, présentent des boursouflures, un épaississement et une sur coloration rougeâtre apparait. En juin les feuilles se dessèchent et finissent par chuter précocement.

Cause de la cloque
La cloque est une maladie fongique, le champignon responsable : taphrina deformans, s’installe durant l’hiver pendant la période humide. Cette infection apparait dans des conditions précises : température inférieure à 16° C et 12 heures minimum d’humidité consécutives (pluie, brouillard…) Le champignon entre dans les bougeons en dormance et débute sa progression au premier gonflement de ceux-ci. La maladie passe inaperçue une partie de l’année, sa présence est détectée quand il est trop tard pour intervenir.
Risque lié à la cloque
Un sujet touché plusieurs années consécutives par la cloque risque de s’épuiser pour finir par mourir. En raison de la première chute de feuilles précoce, le pêcher produit une deuxième feuillaison qui nécessite beaucoup d’énergie souvent au détriment de la production de fruit. Le fruitier assume cette double feuillaison durant quelques années puis décline petit à petit.
Méthode naturelle pour se prémunir de la cloque

Fin février, début mars surveillez le gonflement des bourgeons, surtout après un hiver humide. Dès qu’ils s’écaillent (cf photo ci-dessus) pulvérisez sur l’ensemble des branches :
- soit une solution de souffre mouillable diluée à 5% dans de l’eau
- soit une décoction d’ail diluée à 5% dans de l’eau.
Vous trouverez ces produits bio en jardinerie. Même si ces traitements sont naturels, il est nécessaire d’intervenir en l’absence de vent et de vous protéger (manches longues, port de masque, gants et lunettes).
Répétez l’opération tous les 15 jours en cas de pluie et jusqu’à ce que les conditions climatiques s’améliorent (humidité et température). Contrairement au cuivre, le souffre peut être appliqué sur le feuillage sans risque de brûlure.
Les feuilles et le bois atteints doivent être exportés et détruits afin de na pas disséminer la maladie. Pensez à bien désinfecter vos outils après chaque taille des arbres atteints.
Malheureusement il n’existe pas de technique curative fiable. Il est primordial de sélectionner des variétés résistantes en première intention puis d’appliquer les conseils préventifs afin de protéger au mieux vos pêchers.